La deuxième phase du PAICODELS lancée

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Le Projet d’appui aux initiatives de co-développement économique local (PAICODELS) a vécu dans la région de Sédhiou. Sa phase 2 vient d’être lancée à Sédhiou, sous l’égide de l’Agence régionale de développement (ARD) et le Bureau Espace migration et développement. L’un des objectifs phares est de renforcer et de consolider le rôle des collectivités territoriales de la région de Sédhiou dans l’élaboration et la mise en œuvre de projets de co-développement économique, en étroite collaboration avec les migrants.

 

Ce projet entre, dit-on, dans le cadre du programme mondial OIM-PNUD (Organisation internationale pour les migrations - Programme des Nations unies pour le développement) sur le fonctionnement des migrations pour le développement durable (phase III) - MM3. Si l’on en croit Nfaly Badji, le directeur de l’Agence régionale de développement (ARD) de Sédhiou, « le résultat vise à favoriser, au moyen de la gouvernance territoriale, le développement de la concertation et d’un cadre de politique « migrations et développement ».

Le développement de partenariat de coopération décentralisée impliquant la diaspora ainsi que la réalisation de projets de co-développement prenant en compte les besoins des jeunes et des femmes », dit-il. Appuyant les propos de Nfally Badji, le directeur de l’Agence régionale de Sédhiou (ARD), Ibrahima Thiam, le chargé de programme migration et développement durable, point focal Migration, Environnement et Changements climatiques à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), relève que «ce programme PAICODELS 2 est une composante du programme MM3 (c’est en anglais : «Making migration work for sustainable development» - Placer la migration au service du développement durable) qui est à sa 3e phase ; mais le PAICODELS en est à sa 2e phase». Et de poursuivre : « ce projet s’aligne sur la composante 1 et résultat 1 où on favorise le financement et l’accompagnement des migrants et des communautés d’origine et d’accueil dans le développement de leur terroir et dans la participation». Ibrahima Thiam d’exhorter, en outre, les acteurs à prendre en compte la question de la migration qui, selon lui, est au cœur des planifications au niveau national et local. «Nous voulons avoir une approche plus locale et que tout ne vienne pas du niveau supérieur. Nous remercions le gouvernement du Sénégal, à travers le ministère des Affaires étrangères, qui nous a aidé, à travers le financement de la Direction du développement et de la coopération suisse, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour faire de ce projet une réalité au niveau local», souligne-t-il.

FORMATION, FINANCEMENT INSERTION : EN ROUTE POUR LA VALORISATION DU POTENTIEL LOCAL !

Au sujet du renforcement des capacités des jeunes, le Directeur de l’ARD de Sédhiou note qu’«il s’agit surtout d’accompagner les migrants de retour, les migrants, les potentiels jeunes candidats à la migration en leur apportant de la formation et des financements. Le défi, c’est surtout de les former à même de bien gérer leurs financements, afin de les aider à réussir».

Quant à Aliou Diallo, le 2e vice-président du Conseil départemental de Sédhiou et président du Bureau Espace et migrations de Sédhiou, «c’est un cadre multi acteurs d’échanges et de réflexions sur les questions liées à la gouvernance migratoire. Nous accompagnons et orientons les migrants de retour à mieux s’insérer dans le tissu économique de la région. Nous allons jouer notre rôle d’alerte et de veille, c'est un programme très important et nous allons nous y engager, sans retenue». Cette deuxième phase engage la consolidation de la première, avec un accent sur le dialogue et l’harmonisation des interventions, pour impacter au mieux les résultats visés.


Moussa DRAME

 

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